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Charles de Meyer : « La censure érigée en principe organisateur du débat d’idées marque toujours le crépuscule d’un pouvoir »

Charles de Meyer : « La censure érigée en principe organisateur du débat d’idées marque toujours le crépuscule d’un pouvoir »

par | 10 novembre 2018 | Société

Charles de Meyer : « La censure érigée en principe organisateur du débat d’idées marque toujours le crépuscule d’un pouvoir »

Le 4e Forum de la Dissidence se tiendra le samedi 17 novembre prochain à Paris sur le thème : « Face à la censure, tous dissidents ! »
Cet événement exceptionnel sera donc dédié au phénomène le plus brûlant de l’année 2018. En effet, la censure aura touché à peu près tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont rentrés en dissidence face au cosmopolitisme et à l’écroulement de la France et de la civilisation européenne. Parmi les intervenants confirmés à date : Jean-Yves Le Gallou (Polémia et I-Média), Martial Bild (TV Liberté), Romain Espino (Defend Europe), Claude Chollet (Observatoire du journalisme), Michel Geoffroy (auteur), Benjamin Dormann (ancien journaliste), Samuel Lafont (Damoclès), Charles de Meyer (Radio Courtoisie), Edouard Chanot(Sputnik), Philippe Christèle (entrepreneur) ou encore Nicolas Faure (I-Média).

Jusqu’au 17 novembre, chacun des intervenants répondra à quatre questions sur la censure afin de vous donner un avant-goût de cet après-midi de combat. La parole est à Charles de Meyer, patron d’émission sur Radio Courtoisie.


Polémia : Avez-vous récemment été confronté à la censure ?

Charles de Meyer : La censure touche toutes les activités du militant sincère. S’il échoue, on lui reprochera de n’avoir pas compris que ses maîtres le conduisaient inéluctablement à la catastrophe. S’il réussit, on lui reprochera de le faire au bénéfice du mal, de l’ignoble. S’il résiste à ces menées, on l’abandonne au silence. Dans mes diverses activités, je connais ces étapes.

Polémia : Selon vous, l’accélération de la restriction de la liberté d’expression est-elle un aveu de la panique des élites ? 

Charles de Meyer : Je crois que les Progressistes sont confrontés à une question : acceptent-ils de réintégrer les ostracisés au débat public pour lui conserver une apparence de crédibilité démocratique ou doivent-ils durcir la persécution médiatique de leurs opposants quitte à sacrifier leur légitimité ? Certains, comme The Economist récemment, admettent qu’ils vont vers la disparition de leurs propres idées s’ils ne consentent pas à ouvrir « la plateforme démocratique » à des pensées alternatives, d’autres, et c’est très sensible en France, pratiquent la politique de la terre brûlée. Je penche donc pour l’aveu de panique, un peu à l’image du journaliste de Quotidien qui termine son entretien avec Charlotte d’Ornellas en disant : « On a croisé Eric Zemmour, en sympa, on est mal barré ».

Polémia : Comment faire pour lutter contre cette censure ? 

Charles de Meyer : Le sujet est infiniment complexe, d’autant plus qu’il engage le courage et le devoir d’état de chacun, mais je souligne deux médecines systématiquement efficaces : la rectitude de la doctrine par son approfondissement et la précision dans ce que nous produisons. L’impertinence ne souffre pas l’approximation.

Polémia : Quel message adresser à ceux qui peuvent perdre espoir face à la toute-puissance apparente du système politico-médiatico-culturel ? 

Charles de Meyer : Que la censure érigée en principe organisateur du débat d’idées et de la vie politique d’un pays marque toujours le crépuscule d’un pouvoir. A nous d’être ceux qui le ramasseront, laissons le désespoir à ceux qui le quitteront.

Charles de Meyer
10/11/2018

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