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Ces petits bobos qui nous font mal

Ces petits bobos qui nous font mal

par | 12 novembre 2013 | Société

Ces petits bobos qui nous font mal

Un correspondant, apparemment agacé par un grand nombre de ses concitoyens, nous a adressé un billet d’humeur que nous prenons plaisir à publier, en espérant qu’il permettra à nos lecteurs de s’extraire quelques instants des sujets graves et sérieux du jour, en les faisant sourire.
Polémia

Il y a près d’une quarantaine d’années, nous avons vu apparaître une nouvelle catégorie sociale : les bourgeois bohèmes ou pour faire court, les « bobos ». Snobs et méprisants, imbus de leur petites personnes, donneurs de leçons, sachant tout mais ne comprenant rien comme leurs ancêtres, les petits marquis et les précieuses ridicules. Bref, une catégorie sociale parfaitement futile et ridicule.

Malheureusement le hic, c’est que nos bobos d’aujourd’hui ont voulu en rajouter une couche pour se réhabiliter ; non contents d’être toujours aussi snobs, méprisants, suffisants, que leurs précurseurs ils nous ont fait croire qu’eux étaient proches du peuple et de ses préoccupations, qu’ils étaient capables de prendre des responsabilités politiques. Et suprême calamité, le peuple leur a donné le pouvoir. Majoritaires au gouvernement mais aussi dans les médias, l’éducation nationale, les associations, la magistrature… et j’en passe.

Mais au début nous n’y avions pas pris garde : ils étaient alors des petits bourgeois bohèmes plutôt rigolos avec leurs postures d’étudiants potaches et leurs cheveux longs. Cheveux longs mais idées courtes comme disait le chanteur Johnny Hallyday, à cette époque. Ah !… On aurait été bien inspiré à mieux l’écouter celui-là ! Des idées courtes, lapidaires, ils en avaient à foison. La plus célèbre, celle qui résume parfaitement leur mode de pensée est devenue un must : « Il est interdit d’interdire ». Bravo, il fallait y penser…

Là où ça se gâte pour nous, c’est quand en prenant de la bouteille et en devenant de vrais bourgeois, cheveux coupés, mais toujours les idées courtes, ils ont voulu devenir des experts en « expérimentations libertaires ». En voulant expérimenter frénétiquement, à peu près tout et n’importe quoi, n’importe comment, toujours de façon compassionnelle et sans le moindre discernement, leurs obsessions hasardeuses sont devenues assez vite insupportables. Connaissant leurs idées courtes on aurait dû se méfier.

Malgré les nombreux dérapages incessants et incontrôlés de leurs superproductions psychédéliques, ils ont tout de même réussi à infecter notre République, notre Nation. Le poison qu’ils nous ont transfusé au compte-goutte, petit à petit, sans bruit, en ayant l’air de rien – on leur aurait donné le bon Dieu sans confession – a fait de nous des fatigués, des accablés, des renfermés.
Se rendent-ils compte à quel point leur idéologie mortifère a assassiné notre culture, nos valeurs ?

Ont-ils seulement compris qu’ils sont devenus les idiots utiles du système politico-économico-financier des « empêcheurs de faire » ou des « faire-ailleurs » et que l’on nomme tout simplement le mondialisme ?

N’ont-ils pas compris que leur laxisme ahurissant nous amène tous dans le mur ?

La France qu’ils ont voulu façonner à leur image est devenue un terrain de jeu pour hallucinés, ahuris, illusionnistes, désaxés, cinglés de toutes sortes. Un terrain de jeu ouvert aux quatre vents, sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à tous les voyous et les délinquants d’ici et d’ailleurs. Par l’application vulgarisée de leur idéologie du laisser-faire, ils ont rétréci chaque jour davantage notre espace de liberté et de bon sens. Ce bon sens populaire qui leur a échappé et dont ils n’ont même plus la moindre idée parce qu’ils sont devenus « les invertis de l’esprit et de la raison » malades de leur propre psychologie gaucho-laxiste. Et ce n’est pas avec leurs psychanalyses à deux balles qu’ils pourront guérir, s’ils en avaient l’envie. Non, ce qui leur faut en guise de calmant, c’est un gros, un énorme, un colossal électrochoc électoral pour qu’ils puissent enfin comprendre qu’ils ne redoivent plus jamais abîmer la France et les Français avec leurs fantasmes d’apprentis sorciers.

Aux urnes citoyens !

Claude Picard
Retraité de la presse (documentaliste
12/11/2013

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