Par Adrian Amstutz, conseiller national, chef du Groupe UDC, Sigriswil (BE) ♦ Alors que de nombreuses communes suisses ne savent plus comment financer les investissements dans des infrastructures indispensables comme les écoles et les hôpitaux, les coûts d’entretien pour le nombre croissant de migrants sociaux africains explosent. Le dernier coup de la conseillère fédérale Sommaruga, à savoir faire venir directement des migrants africains par avion depuis la Libye, est proprement inacceptable. La ministre fait preuve d’une impudence grossière à l’égard de la population laborieuse et des contribuables.
Il va de soi que les bandes criminelles de passeurs sauront s’adapter très vite aux nouveaux débouchés que leur offre Madame Sommaruga, notamment par le biais du regroupement familial. Entre le début du mois de septembre et la mi-octobre de cette année près de 11 000 migrants supplémentaires ont atterri en Italie du Sud. Au total, ce sont plus de 110 000 personnes qui ont franchi la Méditerranée entre l’Afrique du Nord et le Sud italien. En septembre et octobre derniers on a compté plus de 20 000 migrants supplémentaires arrivant en Europe par l’Espagne du Sud, les Balkans et la Grèce. Leurs destinations finales, ce sont évidemment les généreux Etats sociaux comme l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse où ils savent bénéficier d’un accueil confortable. Contrairement à ce que l’on prétend, la situation ne se détend absolument pas, la migration de populations entières depuis l’Afrique vers l’Europe se poursuit sans relâche. Bien que la nouvelle pratique du Corps des gardes-frontière sous la direction du conseiller fédéral Ueli Maurer ait permis de réduire massivement le nombre de demandes d’asile déposées directement à la frontière, les services de la conseillère fédérale Sommaruga ont tout de même enregistré cette année plus de 16 000 demandes d’asile. C’est dire que la majeure partie de ces requérants d’asile doivent être portés sur le compte d’un généreux regroupement familial.
Ces procédés ont de moins en moins de rapport avec la protection de personnes persécutées conformément à la Convention de Genève sur les réfugiés qui sert de base à notre droit d’asile aujourd’hui totalement dépassé par ces migrations de masse. Le fait est que de nombreux africains pauvres et sans aucune formation abusent, avec la complicité de l’industrie suisse de l’asile, du système de l’asile pour immigrer en Europe et s’offrir une vie confortable au frais de notre système social qui n’a certainement pas été créé pour cela.
La dernière proposition de la conseillère fédérale socialiste de faire venir par avion des migrants africains supplémentaires de Libye est un véritable scandale compte tenu du chaos qui existe déjà en Suisse dans ce domaine. On saura très vite dans toute l’Afrique et surtout parmi les bandes de passeurs qu’il suffit désormais de convoyer des femmes et des enfants en Libye où la gentille Suisse viendra les chercher par avion. Les criminels qui tirent bénéfice des migrants tout en les battant et en violant les femmes profiteront pour chasser un maximum de femmes et d’enfants vers la Libye. Et la simplicité du regroupement familial dont pourront profiter ensuite les hommes augmentera encore le chiffre d’affaires de ces criminels brutaux.
L’effet d’aspiration et le cercle vicieux sont complets: plus le nombre de femmes et d’enfants poussés par les passeurs vers la Libye augmente, plus forte est la pression sur la Suisse pour les transporter rapidement par avion dans notre pays. Mais c’est sans doute exactement ce que cherche la conseillère fédérale Sommaruga. L’industrie suisse de l’asile a connu une telle expansion grâce à la complaisance de la ministre socialiste qu’elle a absolument besoin de nouvelles migrantes et de nouveaux migrants pour s’occuper.
Pour l’UDC, cela suffit maintenant. Nous combattrons avec tous les moyens à notre disposition cette politique intolérable et nous invitons tout particulièrement les deux conseillers fédéraux PLR à se joindre à Guy Parmelin et à Ueli Maurer pour imposer déjà durant la séance gouvernementale d’aujourd’hui une limite ferme aux agissements de Simonetta Sommaruga, une ligne rouge à ne pas dépasser. La Suisse doit rester ouverte aux authentiques réfugiés politiques, mais cette immigration clandestine de la pauvreté doit enfin cesser. Les frontières doivent être strictement contrôlées pour empêcher les passages illégaux. La Suisse doit devenir moins attractive pour les migrants sociaux. Le regroupement familial excessivement généreux qu’elle pratique aujourd’hui doit être restreint. La grande majorité de ces migrants ne répondent absolument pas aux critères de l’asile. Un renvoi systématique et rapide s’impose.
Adrian Amstutz, conseiller national,
Chef du Groupe UDC, Sigriswil (BE)
8/11/2017
Source : lesobservateurs.ch
Correspondance Polémia – 11/11/2017
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