Allocution de clôture de Louis Lorphelin à la cérémonie des Bobards d’Or le 10 mars 2015.
Cher ami journaliste,
C’est à toi que je m’adresse. Ce soir, tu as subi ce qu’on appelle une correction fraternelle. On t’a chambré, mais sache que c’est pour ton bien.
Il est temps que tu apprennes une chose. Comme le disait Bernanos, il n’y a pas de vérités moyennes.
Donc en toute amitié quelques vérités que tu es en droit d’attendre :
Une remise en question s’impose. Il en va de ton avenir professionnel. Bientôt, ton poste va disparaître. Car malgré toutes les subventions que touche ton journal qui t’emploie, ils ne pourront pas te garder, faute de lecteurs. Les Français ont compris qu’en dehors du filet d’eau tiède qu’on leur faisait avaler, il existait une terre de liberté : j’ai nommé Internet.
Alors, rejoins-nous, pour servir la vérité. A défaut de rendre riche, elle rend libre. Tu pourras alors décrire la réalité telle quelle est, et non pas comme tes maîtres aimeraient qu’elle soit. Tu ne traqueras plus le petit dérapage, mais tu feras usage de ton esprit critique qu’on t’a volé en école de journalisme.
Cette main tendue que je t’adresse, ne tarde pas trop à la saisir. Cette offre expire bientôt. Car nous sommes en guerre.
Tu es aujourd’hui dans le camp de la mondialisation, de l’humanité hors-sol, sans repères sexuel, identitaire ou religieux. En face, résolument, se tient le camp de l’enracinement. Défenseurs de la loi naturelle, ils refusent que soit bradée au nom d’une quelconque idéologie la France éternelle.
Cette guerre, les amis de la vérité sont sur le point de la remporter. En bon trotskiste, Cambadélis l’a senti. Il t’a prévenu qu’une fois la bataille culturelle perdue, la défaite politique allait s’ensuivre. Viendra alors l’heure des comptes.
En attendant que le mur du mensonge tombe, et il tombera sois-en certain, nous continuerons sans relâche à pratiquer la stratégie du brise-glace : à chaque coup, une nouvelle fissure. Ce soir, nous avons sorti l’artillerie lourde, mais chaque jour un travail de sape s’effectue, par des veilleurs postés aux frontières du royaume du temps.
Camarade journaliste, choisis ton camp. Demain, il sera peut-être trop tard.
Encore merci à Polémia pour cette 6e cérémonie des Bobards d’Or qui touche à sa fin.
Merci aux membres du jury…
Merci à nos dessinateurs qui risquent de passer devant le tribunal à chaque coup de crayon…
Merci à l’Agence2Presse qui a permis de retransmettre en direct cette cérémonie sur tous nos sites partenaires, que je remercie chaleureusement…
Merci à la technique, merci à tous ceux qui ont contribué au succès de cette soirée…
Louis Lorphelin
10/03/2015