Par Pierre Boisguilbert ♦ Ce sera peut-être le meurtre de trop d’une petite « tête blonde ». Il faudra sans doute un jour manifester autour du slogan, jugé bien sûr scandaleux, du rappeur Kanye West « White Lives Matter ». Pas plus que celles des Blacks, bien sûr, mais pas moins. C’est là le problème qui émerge. Car ce sont nos enfants qui sont en danger, victimes du pire du pire d’une immigration hors contrôle sécuritaire.
Un drame abominable
La petite Lola, 12 ans, a vécu un enfer indescriptible, massacre à l’arme blanche, viol, torture, pliage dans une malle. Pour l’instant, le mobile du crime reste mystérieux. La principale suspecte impliquée dans la mort de Lola, 12 ans, est une jeune femme de 24 ans. Les enquêteurs s’intéressent à une dispute entre cette jeune femme et les parents de Lola, gardiens de l’immeuble devenu scène de crime. Selon la police, ils ont refusé de lui donner un badge d’accès au bâtiment où résidait sa sœur. Elle était elle-même, semble-t-il, de type marginal et SDF.
Il s’agit d’une ressortissante algérienne arrivée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour étudiant. Le 21 août dernier, elle a été interpellée dans un aéroport par les services de police qui ont constaté un défaut de titre de séjour. Comme le prévoit la procédure pour les étrangers sans antécédents judiciaires, une OQTF (obligation de quitter le territoire français) lui a été délivrée. Dans cette affaire il y a tout. C’est peut-être pourquoi c’est un tournant. On peut parler du contrôle des visas d’étudiant, du non-respect des obligations de quitter le territoire, car elle n’aurait pas dû être chez nous et Lola, elle, devrait être vivante. Quant à Dabhia, fluctuante parfois dans son récit, elle a fait preuve d’une indifférence incroyable sur les sévices qu’elle a fait subir à l’adolescente. La presse écrite reprend certaines déclarations que les médias audiovisuels taisent. « Lors de sa quatrième audition de garde à vue, elle reconnaît avoir entraîné Lola dans l’ascenseur jusqu’à l’appartement de sa sœur, chez qui elle loge de temps à autre. Elle explique ensuite avoir demandé à Lola de se doucher. Puis elle dit avoir abusé sexuellement de l’enfant. “Je l’ai attrapée par les cheveux, j’ai mis sa tête entre mes jambes […], j’ai eu un orgasme”, poursuit-elle, avant de reconnaître lui avoir scotché le visage, sans doute l’instant même où Lola décédera, par asphyxie. Elle raconte aux enquêteurs, médusés, avoir bu un café puis avoir écouté de la musique avant de larder de coups de ciseaux ou de couteau le corps de la jeune fille, au point que la tête sera quasiment désolidarisée du tronc. Elle ajoute avoir bu du sang de la victime après l’avoir mis dans une bouteille. Un flacon, qui à cette heure, n’a pas été retrouvé. »
Il faut rester très prudent sur ce récit qui démontre tout de même un discours peut-être d’une hallucinée mais en tout cas hallucinant.
Silence et récupération
On insistera sur un point particulier. Bien sûr, certains médias cachent l’identité et la nationalité de la « monstresse » présumée, car Algérienne. Mais, au-delà, où sont les féministes ? C’est bien une jeune fille qui a été massacrée. Certes pas par un homme blanc, mais par une femme. Quand une femme tue une femme, ce n’est plus un féminicide même avec des violences sexuelles ? Et encore moins quand la femme est une immigrée en situation de clandestine. Le silence ou les réactions partielles des féministes idéologiques devraient indigner et disqualifier.
Mais ce qui indigne le pouvoir et certains médias, ce sont les réactions de la droite. La fameuse récupération ! Darmanin a pris bien entendu le train en marche. « Alors qu’une petite fille a manifestement été violée, torturée et tuée, je pense que, pendant un seul instant, les responsables politiques, ou en tout cas ceux qui se disent comme tels, doivent réfléchir aux conséquences de leurs mots, ne serait-ce que pour les familles qui voient la photo de leur fille circuler partout », a réagi le ministre de l’Intérieur. Réponse aux commentaires de Zemmour ou Bardella.
Mais quand on dit que Lola n’aurait jamais dû croiser le chemin, de Dabhia on ne fait pas de la récupération, on constate un fait dont le pouvoir est responsable dans son absence de contrôle de l’immigration. Un drame après tant d’autres, hélas ! mais pire que les autres, et un féminicide d’une petite Française si ordinaire, peut-être l’abomination de trop pour certaines idéologies disqualifiées par leur falsification permanente de la cruelle réalité.
Pierre Boisguilbert
19/10/2022