La cérémonie des Bobards d’Or récompense tous les ans les meilleurs mensonges médiatiques de l’année. Elle aura lieu le 7 février prochain, au Théâtre du Gymnase (inscriptions ouvertes ici : https://www.weezevent.com/les-bobards-d-or-2022). En attendant cette cérémonie, un vote par internet est organisé afin de départager les 9 meilleurs Bobards, parmi les 12 présélectionnés, qui seront présentés au public le 7 février. Vous pouvez voir chaque Bobard et voter pour vos préférés à cette adresse : https://bobards-dor.fr/actualites/bobards-dor-2022-les-votes-sont-ouverts/.
Jusqu’à la fin des votes en ligne, Polémia vous présentera chaque jour les concurrents de cette année. Et, vous allez le voir, il y a du niveau !
Polémia
Bobardeurs : Fabrice Fries, président-directeur général de l’AFP et l’ensemble des médias
Date : novembre 2021
La parade de Noël d’une petite ville américaine a connu une tragédie, lorsqu’un Afro-Américain sympathisant de Black Lives Matter et du suprémacisme noir a décidé de foncer dans la foule en voiture, tuant six personnes blanches.
Entre la mention d’une « voiture » pour éviter de mentionner l’identité du coupable et l’occultation de ses sympathies militantes, les médias français ont été particulièrement ignobles.
Une voiture coupable ?
La fête s’est transformée en tragédie le dimanche 21 novembre dernier à Waukesha, ville située à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Milwaukee dans le Wisconsin.
Darrell Brooks, un Afro-Américain avec un lourd passif de délinquance et de criminalité, a en effet précipité sa voiture dans la parade de Noël de la petite ville. Il a tué six personnes et en a blessé une cinquantaine d’autres.
Mais pour les médias français, le coupable était le véhicule et non le conducteur…
Quelques exemples ci-dessous de cette invraisemblable pratique journalistique.
Une occultation classique
Ce choix de vocabulaire est classique du bobard par dissimulation ou minoration. On utilise le terme « voiture » ou même « voiture folle » pour éviter de trop évoquer le profil politique du suspect. On savait pourtant très vite que Darrell Brooks était un criminel coupable de violences physiques et sexuelles doublé d’un sympathisant affirmé du mouvement Black Lives Matter. Il avait également critiqué sur Facebook la relaxe de Kyle Rittenhouse, jeune Américain qui avait tué deux militants gauchistes et blessé un autre (tous les trois délinquants ou criminels par ailleurs) en état de légitime défense. Darrell Brooks avait également réalisé un morceau de rap sur ce verdict.
Pour compléter le tableau, Darrell Brooks était habitué des diatribes anti-police sur ses réseaux.
Enfin, il publiait des messages glorifiant le militant afro-américain Malcolm X.
Toutes les preuves de ces éléments sont dans cet article complet en anglais.
Il y avait donc BEAUCOUP à dire sur le suspect !
Mais les médias français sont restés silencieux, préférant titrer sur la culpabilité d’un véhicule.
Notez que toutes les victimes sont blanches et que le coupable est donc un militant Black Lives Matter.
Putting faces to names of #Waukesha victims:
• Jackson Sparks, 8
• Tamara Durand, 52
• LeAnna Owen, 71
• Virginia Sorenson, 79
• Jane Kulich, 52
• Wilhelm Hospel, 81Photos correspond reading left to right, starting at the top@cbschicago #WaukeshaStrong pic.twitter.com/yD3yxZLv6H
— Marissa Parra (@MarParNews) November 24, 2021
Dans le sens inverse, il est certain que les médias auraient été bien plus prompts à souligner le pedigree du criminel.
Bobards d’Or
03/02/2022