La cérémonie des Bobards d’Or aura lieu le lundi 18 février au Théâtre du Gymnase. Les votes pour sélectionner les finalistes, parmi lesquels seront primés les plus beaux bobards de l’année, sont ouverts depuis peu sur le site internet des Bobards d’Or. À quelques jours de ce beau moment de dissidence et d’humour, entretien avec Jean-Yves Le Gallou.
Bobards de guerre, bobards du quotidien
Polémia : Jean-Yves Le Gallou, vous souhaitez inviter les journalistes à la Xe cérémonie des Bobards d’Or, le 18 février prochain. Pourquoi cette invitation ?
Jean-Yves Le Gallou : Quand nous avons créé la cérémonie des Bobards d’Or, il y a 10 ans, l’idée c’était d’aider les journalistes à se corriger, par le rire. C’est-à-dire montrer leurs erreurs et leurs bobards mais le faire gentiment pour qu’ils comprennent qu’il fallait éviter de recommencer trop souvent.
Or, les journalistes qui se sont intéressés à cette cérémonie au cours de la dernière décennie n’ont pas voulu voir à quel point il était impératif qu’ils se remettent en cause. Exemple frappant : les médias qui ont évoqué la cérémonie – ce qui est bien- ont rarement cherché à comprendre vraiment pourquoi les journalistes étaient si critiqués à l’occasion de cette soirée annuelle. Et surtout aucun n’a décrit ne serait qu’un seul bobard. Sans doute par crainte de nous donner raison et de risquer ainsi de se faire mal voir par leur profession !
Pourquoi critiquez-vous tant les journalistes ?
Parce qu’ils ont une vision unique des choses, un biais idéologique. Et, pour se conformer à cette grille de lecture idéologique, ils n’hésitent pas à raconter des bobards. L’esprit de la cérémonie des Bobards d’Or, c’est de montrer cela et de leur dire : « Écoutez, vous avez trompé l’opinion, ne recommencez pas ! » Avec le sourire bien entendu !
Cela fait 10 ans que la cérémonie existe mais les journalistes récidivent ! En 1999, ils ont raconté que les Serbes voulaient génocider les Albanais du Kosovo. En 2003, ils ont affirmé qu’il y avait des armes de destruction massive en Irak. Récemment encore, les journalistes ont parlé d’un prétendu massacre au gaz perpétré par Assad…Soi disant crime de guerre dont le ministre de la Défense américain démissionnaire a reconnu l’inexistence… à posteriori.
Outre ces gros bobards de guerre, les journalistes mentent – ou relaient des mensonges – au quotidien.
Il n’y a qu’à voir la liste des bobards en lice et, surtout, le choix que les équipes organisatrices de la cérémonie ont eu à faire ! Il y avait de la concurrence, je peux vous l’assurer !
Ces erreurs et ces mensonges réguliers, sans remise en cause, expliquent l’hostilité des peuples quant à leur profession. Quand les journalistes montent en épingle l’affaire Théo, qu’ils multiplient les Unes de journaux sur cette prétendue bavure policière… et qu’ensuite plus d’une centaine de Gilets Jaunes sont victimes de réelles bavures policières et qu’ils restent près de deux mois sans en parler, ils ruinent complètement leur crédibilité. Il faut qu’ils essaient de comprendre ça.
Affaire Théo : les images, la victimisation et la réalité des faits
Les journalistes, téméraires mais pas courageux !
Polémia : L’invitation est donc lancée ! Seront-ils bien accueillis ?
Ils seront accueillis tout à fait courtoisement ! Ils auront une place dans une loge. Il faut simplement qu’ils fassent preuve de volonté d’auto-critique.
Est-ce qu’un journaliste primé est déjà venu récupérer son prix ?
Non ! Personne n’est venu récupérer sa statuette. Par contre, il y a un journaliste qui, régulièrement, se plaint de ne pas être nommé, c’est Abel Mestre, du Monde. Malheureusement, cette année encore il devra attendre puisqu’il n’a pas été nommé, j’en suis désolé. Il est vrai qu’il est maintenant chargé du sport ce qui le handicape un peu !
Mais donc, aucun journaliste n’est venu récupéré son prix. De manière générale, en dehors de Valeurs Actuelles, La France Libre ou Breitbart, les médias qui sont venus à cette cérémonie, comme France Inter ou les Inrocks n’ont jamais décrit le contenu d’un seul Bobard. Ils ont parlé de la critique des journalistes sans rien dire des mensonges mis aux votes. Il aurait en effet fallu qu’ils reconnaissent qu’on avait raison !
En 10 ans, quelle a été la plus grande réalisation des Bobards d’Or ?
Il y aurait des dizaines de choses à dire mais si je ne devais en retenir qu’une, ce serait sans doute le fait que le président des Etats-Unis, Donald Trump, a repris notre idée d’une remise de prix pour « féliciter » les journalistes ayant réalisé les plus beaux mensonges.
Donald Trump a en effet organisé les « Fake News Awards » en janvier 2018. Il a ainsi décerné ses prix concernant 11 bobards.
Ces « Fake News Awards » ont été inspirés par la cérémonie des Bobards d’Or puisque Raheem Kassam, correspondant anglais de Breitbart, avait assisté à la cérémonie en 2017. Il avait été enthousiasmé et nous avait dit qu’il ferait traverser l’Atlantique aux Bobards. Effectivement, il l’a fait puisqu’il a parlé de notre cérémonie à des proches conseillers de Donald Trump qui lui ont ensuite suggéré l’idée.
C’est pas mal que les Bobards d’Or aient pu influencer le président de la première puissance mondiale. Cette réussite nous la devons aux équipes de Polémia et des Bobards mais aussi aux généreux donateurs qui permettent de mener cette bataille.
Sans oublier les journalistes évidemment !
Cette bataille est d’ailleurs mondiale comme l’illustre parfaitement les trophées remis par Donald Trump.
Partout, les mensonges de la presse sont de plus en plus attaqués. Je suis ravi que Polémia contribue de fort belle manière à cette bataille mondiale contre la tyrannie médiatique.
Avez-vous un favori parmi les bobards de cette année ?
Écoutez, je crois que dans la catégorie des Bobards Gilets Jaunes, il y a un bobard très drôle, celui des faux experts qui croient que le drapeau picard ou que le drapeau tricolore frappé de la croix de Lorraine sont des drapeaux d’extrême-droite !
Mais, le plus grave, c’est ce journaliste interrogé en plein JT de 20h sur TF1 qui annonce mi-janvier qu’il n’y a eu aucun blessé grave chez les Gilets Jaunes lors des manifestations. C’est hallucinant puisqu’au même moment, on sait qu’il y a déjà plus de 80 blessés graves dont une quinzaine d’éborgnés y compris deux jeunes femmes. Il ne pouvait pas ne pas savoir, compte-tenu de tout ce qui circulait sur les réseaux sociaux, mais il a néanmoins affirmé froidement qu’il n’y avait eu aucun blessé grave.
Circulez, y a rien à voir ! Cela, c’est gravissime car c’est le silence des médias sur ces violences qui ont permis la dureté de la répression.
Entretien avec Jean-Yves Le Gallou
29/01/2019
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