L’Assemblée nationale a débattu du projet de loi liberticide sur le renseignement. Il s’agit d’un débat tenu selon la procédure d’urgence, pour une loi technique qui élargit considérablement les moyens des services de renseignement.
Deux points préoccupent particulièrement les défenseurs des libertés :
- d’abord, la mise en place par les services spéciaux de « boîtes noires » auprès des fournisseurs d’accès Internet. Ces « boîtes noires » permettront de suivre et d’analyser toutes les connexions et toutes les données personnelles des Français ;
- ensuite, la légalisation des « ISMI catchers » : des appareils permettant d’identifier les personnes qui se trouvent sur le lieu d’une manifestation à partir de l’identification des téléphones portables.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a avoué que la vie privée était remise en cause : « Si vous voyez un seul article qui remet en cause la liberté publique, dites-le-moi. En revanche, il y a des articles qui remettent en cause la vie privée. » Or sans protection de la vie privée, il n’y a pas de libertés publiques possibles.
C’est la mise en place d’une société de surveillance, alors ?
Valls, Le Drian, Cazeneuve sont des hommes du Grand Orient de France. Ils poursuivent le rêve robespierriste de surveillance générale de la population, avec l’appui de technologies nouvelles. Sous couvert de lutter contre le terrorisme, ils visent à contrôler leurs adversaires politiques : Cazeneuve a d’ailleurs explicitement visé les Identitaires.
Mais il faut bien lutter contre le terrorisme !
Les moyens existent déjà : si Coulibaly avait effectué les peines de prison auxquelles il avait été condamné, il n’aurait pas commis l’attentat contre l’hyper-casher.
Qui a combattu la loi Valls/Cazeneuve ?
Pas les chefs de file UMP – Ciotti, Beshiza, Larrivé, Myard – qui ont pratiqué la surenchère liberticide. Mais d’autres députés sont plus réservés. L’ancien juge antiterroriste Alain Marsaud a dénoncé « cette loi [qui] peut permettre une police politique comme nous n’en avons jamais vu ». Raison pour laquelle Marion Maréchal-Le Pen s’y est vivement opposée.
Source : Bulletin de réinformation, Radio Courtoisie, 17/04/2015