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Bayrou et la « submersion migratoire » : sentiment ou réalité ?

Bayrou et la « submersion migratoire » : sentiment ou réalité ?

par | 30 janvier 2025 | Politique, Société

Bayrou et la « submersion migratoire » : sentiment ou réalité ?

François Bayrou a récemment évoqué un « sentiment de submersion » de la part des Français face à l’immigration massive. De quoi susciter la polémique au sein de la caste politico-médiatique. Analyse de ce discours et de la réalité qu’il recouvre par Camille Galic.
Polémia

Une sortie de François Bayrou qui a créé la polémique

Face à une immigration conquérante, « nous ne pouvons écarter ce que nos concitoyens éprouvent et expriment leur sentiment de submersion », déclarait le François Bayrou le 27 janvier devant le Sénat. Même exprimé au discours indirect, ce « sentiment de submersion » deviendra-t-il pour François Bayrou une tache indélébile comme le fut le « point de détail » pour Jean-Marie Le Pen ?

Bien que la gauche, elle, ait, imposé dès avant le tournant du siècle l’expression « sentiment d’insécurité » pour décrire une délinquance non pas imaginaire mais bel et bien subie, ce ne fut aussitôt qu’un cri parmi les belles consciences. Celles de La France Insoumise bien sûr, qui flatte à mort les quartiers dits par antiphrase populaires pour y trouver un électorat de substitution, mais également des socialistes : leur chef de groupe Boris Vallaud, époux à la ville de la Franco-Marocaine Najat Belkacem que François Hollande bombarda ministre de l’Éducation nationale (en tout œcuménisme, les enfants du couple se prénomment Louis-Adel et Nour-Chloé), se déchaîna à l’Assemblée nationale contre cet odieux dérapage raciste légitimant la censure et donc  le chute de Bayrou. Quant à la présidente macroniste de ladite Assemblée, Yaël Braun-Pivet, elle s’avoua profondément « gênée » par le propos du Premier ministre, affirmant que, pour sa part, « elle n’aurait jamais parlé comme ça ».

Il est vrai qu’il y a un monde entre l’hôtel de Lassay qu’occupe la dame depuis des années, et certaines communes du Grand Paris littéralement submergées, telle Villeneuve-Saint-Georges dont les immigrés et leur descendance constituent 65% de la population. Pour le plus grand profit de l’Insoumis Louis Boyard qui, déjà député du Val-de-Marne, espère en devenir le maire à la faveur d’une municipale partielle.

Des maires otages… complaisants

Une situation qui n’est d’ailleurs pas propre à la région capitale. Le 22 janvier Valeurs actuelles (où ne sévissait pas encore Louis Sarkozy comme éditorialiste) consacrait un terrifiant reportage à Oyonnax, naguère paisible commune de l’Ain aujourd’hui envahie et si soumise au régime d’Ankara que le maire Michel Perraud porte volontiers le costume ottoman, turban et caftan, pour assister aux fêtes données par ses administrés, et que ceux d’entre eux qui sont hostiles au régime d’Erdogan doivent faire profil bas ou partir de peur des représailles. Cependant que les Oyonnaxiens de souche sont contraints de faire des kilomètres pour se procurer vin ou charcutailles, tous les commerces d’alimentation étant tenus par des islamistes purs et durs. Et dire qu’en 1947, Oyonnax fut décorée de la médaille de la Résistance !

Et combien d’édiles, victimes de pressions plus ou moins amicales, sont dans la situation du sieur Perraud ? On se souvient des ennuis judiciaires de Mélanie Boulanger, maire de Canteleu (Seine-Maritime), mise en garde à vue en octobre 2021 puis renvoyée devant la justice pour des soupçons de complicité d’un trafic de drogue impliquant dix-neuf individus (chiffre énorme pour une telle localité), dont certains condamnés à dix ans de prison en 2024. Pour sa défense, Mme Boulanger a fait état des manœuvres d’intimidation, visant en cas de désobéïssance sa personne et ses enfants, de la part de son premier adjoint (d’origine maghrébine) au conseil municipal ; ce qui lui a valu d’être relaxée.

6,5 millions d’immigrés, chiffre magique, ou plutôt 15, voire davantage ?

Ceux qui condamnent l’expression « sentiment de submersion » martèlent qu’il s’agirait là d’une phantasmagorie puisque nous n’abriterions que 6,5 millions d’immigrés. Si phantasmagorie, il y a, c’est plutôt leur fait.

En octobre 2005, dans le magazine (subventionné) Respect Magazine, le Franco-Algérien Azouz Begag, sous-ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances dans un gouvernement Villepin, évaluait déjà à 15 millions le nombre d’immigrés, qu’il invitait d’ailleurs « à traverser le périphérique, aller chez les indigènes là-bas, les descendants de Vercingétorix » (1). Pour sa part, le président algérien Tebboune déclarait en 2023 qu’il comptait « six millions » de sujets en France qui a donc intérêt à ménager les intérêts barbaresques.

Puisque, depuis l’accession d’Emmanuel Macron, 500 000 immigrés, dont la moitié présente une demande d’asile, sont en outre officiellement arrivés chaque année sur notre territoire, comment justifier le chiffre ridicule de 6,5 millions d’allogènes alors que, depuis celui avancé voilà près de vingt ans par Azouz Begag, la population hexagonale s’est radicalement modifiée ? Comme le constatent chaque jour les agents hospitaliers, les magistrats, les personnels de l’Éducation nationale et de la Pénitentiaire ou, tout simplement, le citoyen lambda qui fréquente un bar-tabac-PMU (le plus souvent tenu dans les métropoles par un Chinois), les « commerces de proximité » aux mains des Maghrébins et des Turcs, les salons de coiffure rachetés par des Africains ou des Maghrébins qui les transforment d’autant plus aisément en Barber Shops où la chicha est offerte que le brevet professionnel exigé des coiffeurs pour dames  ne l’est pas pour ces nouveaux figaros, dont le rôle principal est souvent de blanchir l’argent de la drogue.

Les « dangers inédits et protéiformes » redoutés par le nouveau patron de la Gendarmerie

L’« affaire Bayrou » faisait encore la une des médias quand, sous le titre « Le patron de la gendarmerie met en garde ses troupes contre « la possibilité d’un conflit armé », Le Monde a diffusé un courrier interne adressé à ses personnels par Hubert Bonneau, Directeur général de la Gendarmerie nationale. En poste depuis le 31 octobre 2024, le général estime que « notre pays connaît un point de bascule » car il est confronté à « des dangers inédits et protéiformes, tant à l’intérieur de ses frontières qu’à l’extérieur », « où conflits et menaces se multiplient ». Avec les incidences que cela peut avoir sur notre territoire où vivent nombre d’étrangers ou de néo-Français parties prenantes dans ces conflits, dont l’islam est rarement absent, de l’Afrique noire au Pakistan, de plus en plus représenté chez nous, en passant par le Proche-Orient. Ainsi un « enfant  d’Oyonnax »,  le Turco-Français Ahmet Cetin, membre des Loups gris en faveur desquels il joue les influenceurs sur les réseaux sociaux, y déclare tranquillement : « Si le gouvernement turc me donne une arme et 2 000 euros, je ferai tout ce qu’il y à faire, où que ce soit en France » — pays trop favorable selon lui à l’Arménie.

Pour faire pièce à cette 5ème colonne, Hubert Bonneau, qui commanda une unité parachutiste, incite à « pousser les feux » dans le domaine de la sécurité intérieure, afin d’« obtenir rapidement des résultats concrets et durables dans la lutte contre la criminalité organisée et les narcotrafics ».

Au bilan de l’islamo-terrorisme : 249 941

Car, du haut au bas de l’échelle, les narcotrafiquants souvent armés de kalashnikov, et chez lesquels, en cas de descente, policiers et gendarmes découvrent souvent de véritables arsenaux (fréquemment venus d’Ukraine via la Turquie, surtout par l’antique Trébizonde, capitale de la province romaine du Pont rebaptisée Trabzon par l’occupant ottoman) ne se contentent pas de s’entretuer pour la suprématie sur un point de deal. Beaucoup d’entre eux sont des islamistes heureux et fiers de participer à la soumission chimique et donc à la dégénérescence des jeunes Européens avec la bénédiction de leur pays d’origine (l’Algérie pour la DZ Mafia qui, de Marseille, étend ses tentacules sur tout le Midi) ou d’accueil (les Émirats, où transite le fric des trafics). En cas de conflits, ils ne resteraient pas l’arme au pied.

Selon une étude réalisée par la Fondation pour l’innovation politique et citée par le site Breizh Info le 29 janvier, les 66 872 attentats islamistes recensés dans le monde de 1979 jusqu’en avril 2024 ont causé la mort d’au moins 249 941 personnes en une escalade continue dans le temps, puisque 84,4 % des attaques recensées ont été perpétrées depuis l’an 2000 mais aussi dans l’espace : aucun continent n’échappe désormais au Djihad. Parmi les auteurs de ces crimes, combien étaient, où sont, d’anciens délinquants cherchant le salut sous l’étendard du Prophète ?

Collomb en 2018 : « Nous avons cinq, six ans, pour éviter le pire »

C’était la hantise de Gérard Collomb. Le 3 octobre 2018, lors de la passation de pouvoirs à son successeur par intérim, le Premier ministre Edouard Philippe (qui le fit poireauter vingt minutes sur le perron de l’hôtel de Beauvau, ensuite occupé par le calamiteux Christophe Castaner), le premier ministre de l’Intérieur du premier quinquennat Macron avait en effet déclaré : « Aujourd’hui, c’est plutôt la loi du plus fort qui s’impose, des narcotrafiquants, des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. […] Aujourd’hui, on vit côte à côte ; je crains que demain on ne doive vivre face à face. »

Cet avertissement solennel, qui avait surpris, mais était sans doute à l’origine de sa mésentente avec le chef de l’État et donc de son départ, il l’avait déjà formulé, hélas en off le 13 février 2018, devant des journalistes de  Valeurs Actuelles où ses propos furent publiés le 30 octobre suivant. « Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble », déplorait-il alors, estimant « énorme » la responsabilité de l’immigration dans la situation sécuritaire. « Des comités en France s’affrontent de plus en plus et ça devient très violent… », estimait également Gérard Collomb, prévenant qu’il ne restait que « peu de temps » pour améliorer la situation. « C’est difficile à estimer mais je dirais que, d’ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible. Oui, on a cinq, six ans pour éviter le pire. Après… »

Après, nous y sommes en 2025. Sept ans perdus… La situation est-elle devenue irréversible comme semble aussi le penser le patron (peut-être pas pour longtemps…) de la Gendarmerie, et cela avec le concours empressé du Parti socialiste ? Pourtant, Collomb avait lui aussi été un fidèle socialiste, de 1968 à son ralliement à Macron en 2017. Mais il était également un patriote, attaché à la survie de la nation française. Comme, en d’autres temps, et quitte à se voir marginalisés par leurs pairs, Robert Lacoste et Max Lejeune. Une espèce disparue au PS — mais pas seulement en son sein — pour notre plus grand malheur. Les 65% de Français qui, selon un sondage CSA en date du 29 janvier, considèrent la submersion migratoire non comme un mythe d’extrême droite mais comme un fait avéré (et désolant), seront-ils enfin entendus ?

Camile Galic
30/01/2025

(1) « Il faut casser les portes, et si elles ne veulent pas s’ouvrir, ajoutait celui qui s’intitulait « militant des cités », il faut y aller au forceps. Partout où la diversité n’existe pas, ça doit être comme une invasion de criquets, dans les concours de la fonction publique, dans la police nationale… Partout de manière qu’on ne puisse plus revenir en arrière

Camille Galic

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