Première diffusion le 29/06/2020
Par Maxime Jacob, diplômé de science politique, Gilet jaune et coauteur avec Fiorina Lignier du livre Tir à vue ♦ La France est soumise, depuis plusieurs décennies et malgré l’opposition nette des Français dans chaque sondage sur la question, à une vague d’immigration extra-européenne massive. La composition raciale de la France change donc progressivement. Aujourd’hui, les nouveau-nés extra-européens représentent certainement près de 40 % du total des naissances en France. Ce changement démographique d’une rapidité et d’une ampleur très certainement inégalée dans l’histoire de l’Europe est aujourd’hui visible jusque dans les lieux de pouvoirs.
Dans une série en plusieurs parties, Maxime Jacob revient pour Polémia sur cette modification en analysant cet enrichissement – tant vanté par les immigrationnistes – à l’Assemblée nationale.
Polémia
Introduction
Ils sont 36 !
Lors des élections législatives de 2017, le monde médiatique se félicitait du changement de visage de l’Assemblée Nationale. L’arrivée en force du parti présidentiel, la République en Marche (LREM), au Palais Bourbon participait grandement à ce renouveau. Il amenait dans ses bagages de nombreuses femmes, mais aussi des « membres de la diversité ». Mais ce n’était pas vraiment une surprise, il s’agissait d’une volonté présidentielle. Macron avait promis pendant sa campagne qu’il y aurait des députés : « de toutes les couleurs ».
Dans cette série nous allons vous présenter ces députés venus d’ailleurs. Ils se sont fait élire très majoritairement avec l’étiquette LREM (ou avec son soutien). Trois d’entre eux siègent au Parti Socialiste ou à la France Insoumise. Le parti Les Républicains, quant à lui, n’en compte aucun dans ses rangs (le Rassemblement National aucun non plus). La plupart viennent d’Afrique, y sont nés ou leurs parents y sont nés. Ils se disent Français, mais n’oublient jamais vraiment d’où ils viennent et qui ils sont. À l’Assemblée Nationale, ils choisissent de siéger dans les groupes d’amitié des pays d’où ils sont originaires. Ils tiennent des positions cosmopolites. Par exemple, lorsque le gouvernement a présenté la loi asile et immigration, c’est parmi ces députés extra-européens que la majorité a trouvé ses plus fervents opposants. Certains soutiennent les passeurs de migrants ou le système actuel de l’AME, d’autres les mères voilées lors des sorties scolaires ou le droit du sol à Mayotte, d’autres encore veulent donner plus d’argent à l’Afrique ou faire venir plus de travailleurs étrangers… Mais hormis sur les questions d’immigration où ils peuvent se montrer peu dociles, le reste du temps ce sont de parfaits godillots. La plupart d’entre eux ont voté pour la loi liberticide Avia-Taïeb qui vise à censurer internet pour « lutter contre la haine ». Cependant, il ne faudrait pas non plus croire que ces députés venus d’ailleurs sont tous les mêmes. Les asiatiques, s’affichent moins comme des partisans forcenés de l’immigration que les africains. Si nous devions choisir deux opposés, nous prendrions à gauche l’indigéniste franco-gabonaise Danièle Obono et le plus à droite de tous, le Français d’origine coréenne Joachim Son-Forget. Dernière illustration en date de cette opposition : les événements qui suivent la mort de George Floyds aux Etats-Unis. Si Obono souhaite que les Français mettent un genou à terre pour dénoncer le soi-disant racisme des policiers et qu’ils portent la culpabilité de leur histoire coloniale, Son-Forget préfère partager les propos de Marion Maréchal qui dit ne pas avoir « à s’excuser en tant que blanche ». Cependant, il ne faudrait pas non plus croire que Son-Forget est un identitaire qui défend une France blanche. Comme ses collègues que nous allons vous présenter, il n’est en rien un défenseur de l’Europe peuplée d’européens ethniques.
Certains de ces députés, une fois élus, se sont fait connaître rapidement par des coups d’éclats médiatiques. Mais nous n’oublierons pas non plus, ceux plus discrets, qui font avancer leurs positions toujours plus cosmopolites ou leurs volontés de censure des Français. Après 3 ans de mandat, faisons un premier bilan du travail parlementaire, mais pas seulement, de ces députés venus d’ailleurs.
Laetitia Avia
Laetitia Avia, togolaise de naissance, est député la République en Marche de Paris. Avant, elle avait refusé une proposition d’investiture de jeunes UMP, qui voulaient selon elle : « une femme noire sur leurs listes ». Elle s’est fait connaître en 2017 pour avoir mordu un chauffeur de taxi. Produit de la discrimination positive, elle intègre Science Po Paris par cette voie, puis devient avocate. Elle s’investit beaucoup dans la lutte contre les discriminations, fait la promotion de la discrimination positive et, en tant que député, travaille sur les discriminations faites aux femmes. Dans cette même veine, en 2018, elle est mandatée, par le Premier Ministre, pour « lutter contre la haine sur Internet », avec le vice-Président du CRIF, Gil Taïeb. Elle rédige une loi, votée en mai 2020, qui vise à censurer internet et les réseaux sociaux. L’esprit de cette loi change le paradigme qui encadrait jusqu’alors la liberté d’expression en France. C’est désormais aux entreprises privées de censurer, à priori (avant décision judiciaire), les propos qui pourraient être considérés comme « haineux », prévoyant des amendes astronomiques si ce n’est pas fait assez rapidement et ne permettant aucun recours aux citoyens. Le député Avia tyrannique avec ses collaborateurs parlementaires, est aujourd’hui rattrapé par des propos racistes et homophobes qu’elle a tenus.
M’jid El Guerrab
M’jid El Guerrab, d’origine marocaine, est député la République En Marche des Français de l’étranger du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest. C’est un ancien militant et membre du parti socialiste, soutien de Ségolène Royale pour la présidentielle de 2007. Il est aussi membre du groupe d’influence des élus d’origine marocaine, le Cercle Delacroix. El Guerrab n’était pas le candidat choisi au départ pour sa circonscription par le parti présidentiel, mais sur pression du Maroc, il a été investi. Il s’est fait connaître en 2017, lorsqu’il a gravement blessé le patron des députés socialistes Faure, lui brisant le crane à coups de casque de moto, l’envoyant en soins intensifs. Ce qui ne l’empêchera pas de siéger, en 2019, dans la commission d’enquête parlementaire sur les violences attribuées aux groupuscules d’extrême droite. Il ne fait plus partie du groupe LREM à l’Assemblée Nationale, mais soutient toujours la politique du gouvernement, sauf sur les questions d’immigration (il appelle à régulariser 300 000 clandestins). Cependant, il a toujours le soutien du Président de la République qui lui écrit des SMS et l’a d’ailleurs personnellement félicité pour la parution de son livre « Déconstruire la haine ». Il signera une tribune pour le droit au port du voile lors des sorties scolaires pour les accompagnatrices, en se rappelant bien que sa mère portait le voile.
Danièle Obono
Danièle Obono, franco-gabonaise, est député de Paris de la France Insoumise. Elle figure parmi les députés les plus actifs, et s’intéresse particulièrement aux questions indigénistes (pensée qui se caractérise par une lecture raciale de la société et anti-Française) et aux droits des homosexuels dans le monde. Militante politique de longue date, elle est passée dans les rangs de la Ligue Communiste Révolutionnaire, puis a continué au NPA avec Poutou. Aux législatives de 2012, elle se présente comme suppléante du communiste Yan Brossat. Elle est la représentante de la frange indigéniste de la France Insoumise à l’Assemblée Nationale. Elle s’illustrera notamment en intervenant avec un accoutrement de son pays à la tribune du Palais Bourbon, un boubou. Mais aussi, en défendant la ségrégation raciale des Blancs lors de réunions en « non-mixité » ou en refusant de dire « Vive la France » sur un plateau de télévision alors qu’elle défend une chanson anti-française intitulée « Nique la France ». En 2017, souhaitant se rendre en Israël pour soutenir la cause des palestiniens, son accès au territoire est refusé par le Ministre de la sécurité du pays. En France, dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, elle défendra plusieurs amendements controversés comme la suppression de la mention du sexe à l’état civil pour ne pas « stigmatiser les transsexuels », ou proposera de supprimer, parmi les critères existant pour l’obtention d’une carte de séjour, les mots : « ne vivant pas en état de polygamie ». Comme tous les membres de son groupe parlementaire, elle votera contre le projet de loi Avia-Taïeb (qui vise à censurer internet et les réseaux sociaux).
Joachim Son-Forget
Joachim Son-Forget, d’origine coréenne, est député la République en Marche des Français de l’étranger. C’est un homme aux multiples casquettes et à la personnalité atypique. Très intelligent, il est : un enfant coréen adopté, ancien du parti socialiste, kosovar, tireur de précision, médecin, passionné par le judaïsme, claveciniste… Sa faible présence à l’Assemblée Nationale peut s’expliquer en partie par le fait qu’il continue d’officier comme médecin. Jeune et adepte des réseaux sociaux, il va se faire connaître en 2018 pour avoir dit d’une sénatrice qu’elle était trop maquillée. La presse s’emballe, et lui répond par une utilisation frénétique des réseaux sociaux, loin de l’image habituelle du député. Il va être soutenu par des jeunes du forum 18-25 et quittera le groupe LREM à l’Assemblée tout en continuant de soutenir le Président Macron. Il avait déjà fait l’objet d’une petite polémique en défendant les propos considérés comme « homophobes » du roi des forains, Marcel Campion, en septembre 2018. Devenu un paria pour ses anciens collègues députés, il se lie d’amitié avec Alexandre Benalla (qu’il tentera d’embaucher comme collaborateur parlementaire), s’affiche avec Marion Maréchal et le docteur Laurent Alexandre. En 2019, il sera à l’origine, d’une proposition de loi visant à étendre le principe de légitime défense et va créer son parti (Valeur Absolue) dans le but de se présenter à la présidentielle de 2022. En 2020, il est le premier politique français à partager la vidéo de Griveaux se masturbant, vidéo qui conduira ce dernier à se retirer de la course à la mairie de Paris. Très actif sur les réseaux sociaux comme nous l’avons dit, il sera le seul député soutient du Président Macron à voter contre la loi Avia-Taïeb (qui vise à censurer internet et les réseaux sociaux). Il sait très bien qu’avec une telle loi, il perdrait sa liberté de ton.
Maxime Jacob
29/06/2020