En 2010, selon le gouvernement, 203.000 titres de séjour en France ont été délivrés à des étrangers à l’Union européenne : un record absolu. Un record qui sera probablement battu en 2011 pour les raisons suivantes.
Nous assistons à des cascades d’immigration
Les entrées des années antérieures génèrent d’autres entrées, au titre du regroupement familial notamment. De même les naturalisations des années passées ouvrent droit à des regroupements (au titre du mariage, par exemple) à ce qu’on appelle des « familles de Français ». Il y a donc année après année amplification des flux migratoires.
Les révoltes arabes suscitent de nouveaux flux migratoires
En Tunisie, la montée du chômage (de 11% en 2010 vers 17% en 2011), de l’insécurité et des incertitudes a créé un flux vers l’Europe de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Et la Libye n’assure plus le contrôle des flux migratoires en provenance d’Afrique noire.
Cela se traduira par l’octroi de titres de séjour supplémentaires et la régularisation au fil de l’eau de nombreux clandestins.
Schengen : la plus petite frontière commune (PPFC)
La dérisoire querelle entre la France et l’Italie à propos de Lampedusa a apporté au monde la preuve de l’inefficience du Traité de Schengen. La frontière commune de l’Europe, c’est celle du pays le plus laxiste. Chacun laisse ainsi entrer les immigrés dont il pense qu’ils iront chercher des emplois, des soins ou des aides sociales chez le voisin.
La mise en œuvre de la « directive européenne retour » protège les clandestins
Préparée en 2007, sous la présidence française, la « directive retour » est une aubaine pour les clandestins. Selon son interprétation par la Cour de justice européenne (CJE), elle supprime les peines de prison pour les délinquants au code du séjour. Selon la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), elle rend impossible le placement immédiat des clandestins en centre de rétention. Le laxisme des juges et l’incompétence des gouvernements débouchent ainsi sur un quasi-droit au séjour clandestin ; en tout cas sur leur quasi-inexpulsabilité.
La délivrance des titres de séjour dans les consulats est inflationniste
Partant du principe que beaucoup d’étrangers avaient, de facto, et sur simple demande, un droit au séjour en France, le gouvernement a cru pouvoir décharger les préfectures de certaines tâches : il a donc demandé aux ambassades et aux consulats de délivrer en même temps que le visa d’entrée en France le titre de séjour (Visa de long séjour-titre de séjour : VLS-TS en jargon administratif). Avec deux effets pervers :
- faute d’effectifs supplémentaires et d’expérience, les postes diplomatiques sont moins à même que les préfectures de discerner les fraudes ;
- d’autant que la pression locale les pousse à accorder le précieux sésame, y compris à tous ceux qui se présentent comme « étudiants ».
Il y aura donc en 2011 une inflation des titres de séjour délivrés.
Le patronat et la superclasse mondiale poussent à la roue
Poursuivant l’objectif d’une baisse des salaires le MEDEF (Madame Parisot) et la superclasse mondiale (SCM, relayée par la ministre des Finances Madame Lagarde) militent pour l’accélération de l’immigration, notamment de « travail ». Or les banques et les grandes entreprises multinationales contrôlent les grands médias : du Monde à Libération en passant par Les Echos et TF1. L’opinion ne peut donc pas être loyalement informée.
Il faudra trancher le nœud gordien
Alors que des millions d’immigrés ne sont ni assimilés, ni même « intégrés », des centaines de milliers d’entrées supplémentaires sont à prévoir. Pour deux raisons :
- seuls les intérêts économiques à court terme des grandes entreprises sont pris en compte ;
- seul le point de vue individuel des candidats à l’immigration est retenu par les instances juridictionnelles.
Il faut donc changer radicalement de cap : rétablir la suprématie du droit français sur le droit international, garantir le droit du peuple français à son identité et réaffirmer le droit de la nation à réguler les flux migratoires. Frontières, identité, liberté, souveraineté, tels sont les FILS du redressement.
Mais qui tranchera le nœud gordien ?
Andrea Massari
05/05/2011