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Antiracisme identitaire versus antiracisme égalitaire

Antiracisme identitaire versus antiracisme égalitaire

par | 4 décembre 2013 | Société

Antiracisme identitaire versus antiracisme égalitaire

Voici le résumé d’un texte fort : l’intervention de Jean Violette sur antiracisme et immigration à l’université du Club de l’Horloge des 23 et 24 novembre 2013, consacrée au « Cosmopolitisme, idéologie dominante mondiale ». Le texte s’ouvre par l’étude pertinente de l’opposition entre antiracisme identitaire (qui respecte la diversité des peuples) et antiracisme égalitaire (qui veut imposer le magma mondial par la coercition). Nos lecteurs trouveront en PDF l’intégralité de la conférence de Jean Violette, en cliquant en bas de cette présentation.
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Antiracisme/immigration

Il est impossible de dissocier ces concepts et les réalités qu’ils recouvrent :

  • Pour l’oligarchie le problème n’est pas l’immigration mais le « racisme » des autochtones. Si l’on supprimait le racisme par une répression et une éducation appropriée, alors l’immigration deviendrait une vraie chance pour tous.
  • Le discours antiraciste a donc pour fonction d’inverser les rapports de causalité en nous faisant croire que ce serait le racisme prétendu des autochtones qui provoquerait les difficultés de l’immigration. Mais comme le dit très bien Pierre-André Taguieff dans son Dictionnaire historique et critique du racisme (PUF 2013), « le racisme n’explique rien ; il est plutôt à expliquer ».
  • En fait c’est l’immigration, c’est-à-dire « le grand remplacement » des peuples européens programmé par l’oligarchie, qui provoque les phénomènes que l’on veut diaboliser sous l’accusation de « racisme ».

Une idéologie de combat

L’accusation de « racisme » ne relève pas de la morale mais d’une idéologie de combat, une idéologie de combat qui sert à empêcher tout débat et toute remise en cause de l’immigration et à diaboliser le droit des Européens à rester eux-mêmes. Il faut donc savoir de quoi l’antiracisme est le nom aujourd’hui : de l’immigrationnisme et du « grand remplacement ».

La mise en cause de l’idéologie antiraciste officielle ne signifie pas, bien entendu, que l’on se prononce en faveur du racisme car il y a deux sortes d’antiracisme :

  • un antiracisme différentialiste ou identitaire : mais il est censuré par le Système ;
  • un antiracisme égalitaire : c’est malheureusement ce dernier qui est imposé aujourd’hui en France par le Système, car il est une composante essentielle du projet cosmopolite.

Antiracisme identitaire et antiracisme égalitaire : deux formes d’antiracisme incompatibles

  • L’antiracisme identitaire se fonde sur l’existence des différences humaines et la diversité des civilisations. Il considère qu’il convient de respecter et de préserver cette diversité, comme une richesse. Il se prononce pour la préservation de toutes les identités, y compris la nôtre. Cet antiracisme croit que chaque civilisation possède son équilibre et sa dynamique propre. Il se prononce pour un monde multipolaire et se méfie de toute tentative d’instaurer un gouvernement mondial.
  • L’antiracisme égalitaire, au contraire, ne reconnaît pas la diversité humaine et nie, bien sûr, l’existence des races. Il considère que tous les peuples et toutes les civilisations sont identiques et donc appelés à un même développement historique. Il affirme que l’avenir de l’humanité réside dans le métissage, les migrations et la disparition des nations.

L’antiracisme identitaire se fonde sur la nature humaine. L’antiracisme égalitaire la récuse et continue de se fonder sur l’anthropologie fantaisiste du XVIIIe siècle.

On rappellera à cet égard la déclaration significative de Pascal Lamy, directeur général de l’OMC, qui affirmait à propos de l’Union européenne que « l’intégration politique implique un changement de perspective anthropologique et l’établissement d’un cadre dans lequel les cousins deviennent des frères et les voisins deviennent cousins » (Forum économique de Bruxelles le 19 juin 2013). « Changement de perspective anthropologique » : ce qui revient à revendiquer une posture antinaturelle. Changeons la vie !  Une posture prétentieuse propre à tous les cosmopolites et à tous les égalitaristes.

Ces deux formes d’antiracisme sont irréductibles. L’antiracisme différentialiste respecte les identités. L’antiracisme égalitaire est une idéologie de combat contre les identités.

– L’antiracisme différentialiste est en phase avec le XXIe siècle : il tire les conséquences d’un monde divers où les Européens, de plus en plus minoritaires, ne peuvent plus prétendre incarner le « one best way » de l’humanité et encore moins l’imposer.

– L’antiracisme égalitaire est un résidu des lubies du XIXe siècle et un ethnocentrisme camouflé. L’antiracisme égalitaire n’est qu’une nouvelle version de la prétention occidentale – précisément anglo-saxonne – à incarner le stade suprême du développement humain.

Il s’inspire d’ailleurs en tout des pratiques américaines (discrimination positive, politique de quotas, mixité scolaire imposée [busing], politiquement correct, enseignement antiraciste obligatoire, judiciarisation des rapports sociaux, harcèlement de la part des représentants attitrés des « minorités », mise en place d’une logique de prohibition pudibonde, théorie du genre, etc.). Les antiracistes égalitaires se fondent aussi sur une vision idéalisée de l’Amérique, celle du melting-pot, qui, comme le montre pourtant Samuel Huntington dans son livre Qui sommes-nous ? (Simon & Schuster, 2005) en réalité ne fonctionne plus : l’Amérique est devenue une juxtaposition de communautés où l’élément wasp fondateur de l’identité américaine décline.

L’opposition entre antiracisme égalitaire et antiracisme identitaire est donc centrale et frontale. Elle reflète la grande querelle de notre temps : l’opposition – de moins en moins pacifique – entre ceux qui entendent soumettre le monde à leur idéologie et à leurs intérêts via la superpuissance américaine – dont le cosmopolitisme est le nom – et tous ceux qui refusent ce diktat. Cette opposition est métapolitique, culturelle, sociétale, politique, économique, et militaire.

– L’antiracisme identitaire reste une valeur ayant un contenu universel : le respect de l’identité, de la culture et de la souveraineté de chaque peuple.

– L’antiracisme égalitaire n’est pas une valeur mais une idéologie, c’est-à-dire un discours à finalité politique. C’est l’idéologie de ceux qui veulent soumettre le monde à leur diktat et à leurs intérêts.

Cet antiracisme égalitaire s’articule principalement autour de différents mots d’ordre qui sont aussi des tabous de l’idéologie dominante :

  • l’inexistence des races et des différences humaines ;
  • la lutte contre les discriminations ;
  • la lutte contre l’exclusion ;
  • la suprématie des droits de l’homme sur la citoyenneté et la nationalité ;
  • la défense des droits des immigrés ;
  • l’assimilation  au racisme du nationalisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie ;
  • la dénonciation des « phobies »  (ex. : islamophobie) ;
  • la promotion du métissage (mélange) comme impératif sociétal catégorique ;
  • la promotion de la société multiculturelle ;
  • le racisme anti-blanc n’existe pas : seuls les Européens et les Français en particulier sont racistes.

Ce nouveau décalogue sert de moyen d’intimidation contre ceux que l’on veut diaboliser et de justification pour déconstruire l’identité.

L’auteur de ces lignes apporte ensuite la démonstration que :

  • L’antiracisme égalitaire est un antihumanisme et l’arme idéologique du néo-capitalisme mondialisé ; qu’il véhicule un individualisme radical qui se nomme idéologie des droits de l’homme ;
  • La déconstruction de l’identité par l’idéologie antiraciste égalitaire repose sur deux mécanismes principaux : l’affirmation des droits absolus de l’individu ; le concept de discrimination ;
  • La cible de l’antiracisme égalitaire n’est pas le racisme mais l’identité des hommes en général et des Européens en particulier ;
  • La mise en scène du prétendu racisme vise à délégitimer le droit des Européens à vouloir rester eux-mêmes ;
  • L’antiracisme égalitaire n’est ni une valeur ni une morale, ce n’est pas sa fonction. La fonction de l’antiracisme égalitaire est de bâtir un ordre moral répressif ;
  • Les antiracistes égalitaires sont des idiots utiles ou des cyniques calculateurs, au service d’intérêts sordides ;
  • Malgré la répression, l’antiracisme égalitaire implose sous le poids des réalités et la révolte des autochtones.

Jean Violette
23/11/2013

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