Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ Il y a quelques jours, Michel Geoffroy annonçait prophétiquement que la mobilisation violente de l’extrême gauche radicale contre Emmanuel Macron favoriserait paradoxalement ce dernier. Après le retentissement médiatique des saccages menés par les Black Blocs en plein Paris, il est désormais évident que les militants anarchistes et communistes les plus radicaux font, malgré eux, le jeu d’Emmanuel Macron puisque toute discussion sur les réformes est mise au second plan par rapport aux violences de ces opposants caricaturaux.
Nous vous proposons de découvrir ci-dessous quelques extraits de ce texte, tout à fait adaptés à l’actualité.
Polémia
La réforme de la SNCF s’annonçait difficile, en particulier compte tenu de la forte mobilisation syndicale au sein de cette institution. Les sondages montraient au surplus une position nuancée de l’opinion sur cette réforme, malgré les inconvénients liés à la grève.
La manœuvre était donc délicate pour le gouvernement d’Edouard Philippe alors que la cote de confiance de l’exécutif plafonne, voire décline.
Or, par un heureux hasard, voilà que l’extrême gauche décide de lancer de bruyantes actions de mobilisation, notamment dans les universités et d’appeler aux manifestations tous azimuts.
Une façon de fêter l’anniversaire de Mai-68 ? Non pas : un moyen de saboter l’opposition aux projets de Monsieur Macron, en créant une opportune diversion.
Pendant ce temps, l’opposition de droite reste une nouvelle fois aphone.
L’affaire s’annonce donc finalement très bien pour Macron !
Un mauvais remake de Mai-68 ?
L’heure serait-elle à un remake social de Mai-68 comme les militants d’extrême gauche le prétendent ? Pas du tout : l’heure est à la manipulation.
L’extrême gauche ne peut croire sérieusement, en effet, qu’elle va rejouer le scénario de Mai-68. Le climat politique et social de la France de 2018 n’a plus rien à voir avec celui d’alors. La population a profondément changé également. L’Etat n’est plus aussi débonnaire qu’en 1968 vis-à-vis des dissidents. Et, en 2018, la thématique de la « libération » des mœurs ne fait plus rêver personne car toutes les « minorités » obtiennent ce qu’elles désirent !
La majorité de la population aspire, en revanche, à plus d’autorité, plus de sécurité et plus de stabilité : tout l’opposé du programme de l’oligarchie qui sème au contraire le chaos partout : le chaos sécuritaire, migratoire, économique, social ou moral !
Et l’extrême gauche le sait très bien : alors pourquoi cette agitation ?
Le service action de l’oligarchie
Le but de la manœuvre est limpide : assimiler la résistance à la réforme de la SNCF à l’agitation de l’extrême gauche. C’est pourquoi celle-ci bénéficie d’un large écho médiatique.
La Davocratie est très forte, en effet, pour susciter une opposition factice et de fausses alternatives à la politique qu’elle conduit par l’entremise des gouvernements occidentaux.
En France ce rôle de diversion est depuis longtemps dévolu à l’extrême gauche et depuis quelques années à La France Insoumise. L’extrême gauche comprend d’ailleurs nombre de rejetons de l’oligarchie qui, après avoir lancé quelques cocktails molotov et fumé quelques joints, rejoindront ensuite sans aucun scrupule la banque de papa ou le cabinet de conseil de maman.
L’extrême gauche correspond, en effet, au service action de l’oligarchie qui compose la super-classe mondiale : un service action chargé des basses besognes dans lesquelles l’oligarchie ne saurait se salir les mains et qui pour cette raison bénéficie de la curieuse bienveillance des médias et des pouvoirs publics, malgré ses violences systématiques.
Comme en 2017, la promotion de La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon a servi à détourner une partie de l’électorat populaire du Front National et donc finalement à faire le jeu d’Emmanuel Macron.
L’extrême gauche, une supercherie politique au service de la Davocratie
L’extrême gauche repose ainsi sur une profonde supercherie intellectuelle et politique mais bien huilée dans notre pays.
Car en engageant la révolution culturelle de Mai-68, l’extrême gauche a conduit, non pas au maoïsme comme le croyaient les gogos, mais au néo-capitalisme, en déconstruisant tout ce qui faisait encore obstacle à la loi de l’argent : en particulier les valeurs traditionnelles et la souveraineté politique.
L’extrême gauche reprend les mots, les slogans et les drapeaux de feu le socialisme et le communisme – niant par là-même leur échec historique au XXe siècle – alors qu’en réalité elle fait en permanence le jeu du néo-capitalisme mondialiste : en particulier en s’attaquant à ceux qu’elle présente comme des fachos ou des réacs alors qu’ils luttent simplement contre le chaos provoqué par le néo-capitalisme mondialiste ; ou en provoquant systématiquement des « incidents » lors des manifestations syndicales ou autres qui serviront à déconsidérer par amalgame la cause qu’elles défendent auprès de l’opinion. Pour cette raison, les syndicalistes de la SNCF doivent s’attendre à faire face à des « débordements », bien préparés car destinés à effrayer l’opinion !
Depuis 50 ans, les « gauchistes » ont donc bien mérité du néo-capitalisme et de la super-classe mondiale.
Comme aujourd’hui, reconvertis dans la défense violente des « droits » des immigrants et des réfugiés, ils méritent bien de George Soros, de la Davocratie cosmopolite et des grandes firmes mondialisées qui misent sur l’immigration pour réduire au silence les travailleurs autochtones.
Comme au printemps 2018, ils vont bien mériter, une fois encore d’Emmanuel Macron.
Michel Geoffroy
12/04/2018
Correspondance Polémia – 06/04/2018
Crédit photo : Par cantfightthetendies [CC BY 2.0], via Flickr
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