Par Adriano Scianca ♦ Le colloque de l’Institut Iliade « Face au déclin anthropologique, Vivre en Européen ! » a eu lieu ce samedi 15 avril à Paris et a été un immense succès. Voici l’avis d’Adriano Scianca, intervenant italien ayant participé à ce colloque, sur ce que représente cet événement majeur.
Polémia
Un phare en Europe.
Le colloque annuel de l’Institut Iliade confirme à nouveau son statut d’événement incontournable – et probablement inimitable – que tout bon Européen devrait vivre au moins une fois, au prix d’un effort linguistique minimal.
1350 billets, pour un événement payant, un auditorium de 900 places constamment plein de 10h à 19h, une tribune et un espace bar également toujours pleins, avec une rotation naturelle, ni forcée ni imposée, entre les deux espaces.
Des lieux absolument fous, un respect maniaque des horaires. Une équipe militante souriante et généreuse qui met à l’honneur l’association de la pensée et de l’action. Le café aurait pu être amélioré : le génie italien aurait pu y contribuer !
Il ne s’agit pas d’idéaliser l’exotisme, ni d’imaginer (exclusivement) des îles heureuses qui n’existent pas. Seulement de reconnaître l’excellence objective.
« Un phare en Europe.
Le colloque annuel de l’Institut Iliade confirme à nouveau son statut d’événement incontournable – et probablement inimitable – que tout bon Européen devrait vivre au moins une fois, au prix d’un effort linguistique minimal. 1350 billets, pour un événement… pic.twitter.com/ZyuexRIt49
— Institut ILIADE (@InstitutILIADE) April 17, 2023
Au-delà de l’organisation, ce qui frappe, ce sont l’atmosphère et la communion d’intention qui se dégagent du colloque.
Des gens que vous voyez une fois tous les dix ans qui vivent à mille kilomètres de vous, et avec qui vous pouvez discuter de sujets que dans d’autres contextes vous auriez tout simplement évité d’aborder pour ne pas vous engager dans des discussions toxiques, partageant une vue du monde telle que vous pourriez douter d’être vraiment étranger en ces lieux.
Mais non, heureusement, les bizarres, ce sont les autres : ceux qui sombrent dans les aliénations boutiquières, les délires existentiels de l’alt-right, les effondrements réactionnaires. Heureusement, il y a de la vie en dehors de cela ! »
Adriano Scianca
18/04/2023