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« Adieu mon Vieux » : Hommage de Bruno Mégret à Jean-Claude Bardet

« Adieu mon Vieux » : Hommage de Bruno Mégret à Jean-Claude Bardet

par | 3 septembre 2024 | Société

« Adieu mon Vieux » : Hommage de Bruno Mégret à Jean-Claude Bardet

Jean-Claude Bardet a traversé quarante ans de vie militante. Au GRECE, au Club de l’Horloge, au FN dont il présida le groupe lorrain de 1986 à 2004. Il fut surtout l’animateur de la revue Identité dont le rôle fut essentiel dans la germination du courant identitaire. Ses funérailles ont eu lieu à Levallois-Perret, vendredi 30 septembre. Après un premier texte d’hommage de Jean-Yves Le Gallou, nous reproduisons ici l’hommage prononcé par Bruno Mégret. Polémia

Jean-Claude Bardet n’était pas un homme ordinaire. Ceux qui le connaissaient mal ou qui ne l‘aimaient pas voyaient en lui un personnage réservé, rigide et souvent sarcastique qui ne se mettait pas en avant mais qui refusait toute concession et jugeait avec sévérité.

La vérité est que Jean-Claude Bardet n’était pas de ce monde ou plutôt de cette époque. Il avait, moins que d’autres, sa place dans la France de ces dernières décennies, la France déconstruite, avachie et décadente dans laquelle nous vivons. Car Jean-Claude Bardet était ou avait été tout à la fois un condottiere, un chevalier, un penseur et un gentleman. Il se rapprochait à bien des égards de l’idéal de l’homme européen, tel qu’il tend à disparaître aujourd’hui.

Il détestait la médiocrité. Il aimait le beau, le juste et le vrai. C’était un homme de culture, une culture dans laquelle il puisait pour écrire et tracer un chemin, non pour briller en société. Il avait en lui la force et le courage, le sens du devoir et l’esprit de sacrifice et, quand il fallait prendre des risques, il ne reculait pas. Il était aussi un homme de fidélité, à ses convictions comme à ses camarades. Et sensible à l’élégance physique comme à l’élégance morale, il avait souvent recours à l’humour, un humour fin et juste qu’accompagnait parfois un rire sonore.

Aussi a-t-il traversé les années et les décennies passées comme un voyageur en terre inconnue qui reste ce qu’il est dans un paysage changeant, souvent hostile et de plus en plus étranger. Mais il a fait ce voyage avec panache et courage en restant proche de ceux qui voyageaient à ses côtés, son épouse et son fils, comme ses amis, demeurant pour eux un soutien et une référence.

Il n’a pas forcé le destin, il l’a affronté ! D’abord en menant avec intelligence et détermination la bataille pour ses convictions puis en résistant avec une extraordinaire énergie aux assauts de la maladie. Il l’a fait avec le flegme, le sourire et la force des grandes âmes.

Et si Jean-Claude Bardet n’a pas connu le triomphe dans les combats qu’il a menés, il a réussi une vie d’homme et je voudrais dire à son fils qui l’a vu trop longtemps malade, que son père était un homme dont il peut être fier.

Au revoir mon vieux !

Bruno Mégret
03/09/2024

Bruno Mégret

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