6,6 milliards d’euros, c’est la somme que la banque Dexia, en cours de démantèlement, a fait perdre à la France. Cette facture pourrait s’alourdir si une recapitalisation était de nouveau nécessaire.
Source : Cour des comptes, via Charente libre du 19/07/2013
La crise de DEXIA en résumé
La banque DEXIA a été au cœur d’une crise financière majeure en France et en Belgique, résultant de difficultés accumulées depuis la crise financière mondiale de 2008. Voici un résumé des événements clés et des mesures prises pour gérer cette situation complexe :
Contexte et Crise de DEXIA
- DEXIA était une banque franco-belge spécialisée dans le financement des collectivités locales et des projets d’infrastructure. Elle a été gravement affectée par la crise financière de 2008, en raison de son exposition aux marchés obligataires et de ses pratiques de financement à court terme qui se sont révélées risquées.
- 2011 : la crise de la dette souveraine en Europe a exacerbé les difficultés de DEXIA, la poussant au bord de l’effondrement. L’établissement bancaire a enregistré des pertes massives, principalement dues à la dévalorisation de ses actifs et à des difficultés de financement.
Interventions et restructurations
- Nationalisation partielle en 2012 : pour éviter la faillite, les gouvernements français et belge sont intervenus. La France et la Belgique ont décidé de nationaliser DEXIA. En France, l’État a pris le contrôle de DEXIA Crédit Local, une filiale clé, pour assurer la continuité des services publics essentiels et la protection des collectivités locales.
- Scission de la banque : une partie des actifs de DEXIA a été vendue ou transférée à d’autres institutions pour réduire la taille de la banque et limiter les risques pour les États. DEXIA a ainsi été divisée en plusieurs entités pour faciliter la gestion de ses actifs et passifs restants.
Problèmes financiers persistants
- 2013 : la situation reste préoccupante. DEXIA a continué de générer des pertes, notamment en raison de la faiblesse persistante des marchés financiers et des difficultés à se débarrasser de certains actifs toxiques. La banque a dû être recapitalisée à plusieurs reprises pour maintenir sa viabilité à court terme.
- Garanties d’État : pour stabiliser la situation, les États français et belge ont accordé des garanties sur les dettes de DEXIA, s’engageant à couvrir les pertes potentielles pour éviter un impact négatif sur les finances publiques et la stabilité financière de la région.
Conséquences et répercussions
Coût pour les contribuables : les interventions étatiques ont impliqué des coûts significatifs pour les contribuables français et belges, notamment en termes de garanties et de recapitalisations nécessaires pour soutenir la banque en difficulté.