C’est le nombre d’immigrants turcs que compte aujourd’hui l’Allemagne.
Comme en Grande-Bretagne avec l’inexorable déferlante migratoire non-européenne (voulue par les autorités en raison de la faible démographie allemande, le pays devant perdre 5,4 millions de sa population active d’ici 2025), aussi bien les sociaux-démocrates que les conservateurs allemands tentent désormais de se concilier le vote immigré essentiellement turc.
L’Allemagne compte 3,5 millions de Turcs, dont 1,6 n’ont que la nationalité turque. Depuis le changement de la loi de 2000 avec la clause dite « de l’option », 80% des Turcs arrivant à leurs 23 ans optent pour la nationalité allemande (soit environ 40.000 par an). Les libéraux (dont le ministre de la justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger) plaident désormais en faveur de l’attribution de la double nationalité aux millions de Turcs vivant en Allemagne, tandis qu’Angela Merkel a apporté son soutien aux nouvelles négociations quant à l’entrée d’Ankara dans l’Union européenne.
Quant au patron du SPD, Sigmar Gabriel, il a indiqué que la première mesure qu’il prendrait en cas de victoire aux élections serait l’octroi de la double nationalité (donc avec le droit de vote) : « Les enfants nés en Allemagne de parents turcs doivent choisir entre la nationalité turque ou allemande. Je comprends tous ceux qui veulent vivre durablement en Allemagne sans pour autant renoncer à leurs racines. Nous avons enfin besoin d’un code de la nationalité moderne ».
Source : Faits & Documents, n° 353, 15-31 mars 2013