30.000 clandestins africains ont manifesté dimanche dernier en Israël à Tel‑Aviv.
Parqués dans des camps aux clôtures électrifiées, voilà le quotidien de ces immigrés clandestins arrivés d’Afrique en Israël. C’est pour dénoncer ce traitement inhumain ainsi que le refus des autorités d’examiner leurs demandes d’un statut de réfugié que se sont rassemblés près de la moitié de ces migrants africains. En effet, selon les autorités locales, ils seraient près de 60.000 clandestins en Israël. Parallèlement à la manifestation, une grève de trois jours a été déclarée.
Le racisme en Israël est quotidien et assumé
En mai 2012, une députée du Likoud, le parti du Premier ministre Netanyahou, avait dit des clandestins africains qu’ils étaient « un cancer qui prolifère ». David Sheen, journaliste américain décrit ainsi la situation :
« Les gens se font insulter dans la rue. Souvent, quand les Noirs entrent dans les bus, les gens se bouchent le nez, bloquent les places à côté d’eux, ouvrent les fenêtres, pestent : « Ah ! Mais on n’a pas besoin de tous ces Noirs ! » » (…)
Et ce reporter du quotidien Haaretz d’ajouter :
« Dans les autres pays, les gens sont gênés par leurs pensées racistes. Ils ne les disent pas en public. Là, non. C’est un racisme assumé, et dont les gens sont fiers. ».
Les migrants de l’Est ne posent pas trop de problèmes aux Israéliens, ce sont les Noirs qui sont le plus rejetés.
Alors que nos ploutocrates sont si prompts à défendre les droits de l’homme à l’étranger, notamment en Russie, ces mêmes ploutocrates font preuve de nettement moins d’enthousiasme pour dénoncer le racisme exacerbé des Israéliens.
Source : Bulletin de réormation, R.C., 07/01/2013