Encore 3 milliards d’euros d’aide européenne à la Turquie. Officiellement il s’agit d’aider Ankara à faire face à la crise migratoire.
Rappel : Turquie : 1,75 milliard d’euros de subventions européennes entre 2007 et 2013
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Les dirigeants européens et la Turquie se sont mis d’accord dimanche sur un fonds de 3 milliards d’euros pour aider la Turquie à accueillir des réfugiés syriens, a indiqué le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l’issue d’un sommet à Bruxelles.
Les deux parties ont également décidé d’activer un « plan d’action commun » pour endiguer l’afflux de réfugiés, et de « redynamiser » les négociations en vue d’une adhésion de la Turquie à l’Union européenne, ont déclaré les dirigeants de l’UE et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu lors d’une conférence de presse.
« Nous allons augmenter notre aide aux réfugiés syriens en Turquie grâce à un nouveau fonds de 3 milliards d’euros », a expliqué Donald Tusk, l’organisateur de ce sommet inédit entre la Turquie et les 28 chefs d’Etats ou de gouvernement européens.
« Nous allons contrôler très précisément l’utilisation de ces 3 milliards d’euros », a par ailleurs promis le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
« Un jour historique »
Le plan d’action commun « activé » dimanche avec la Turquie « met en place un plan clair pour un rétablissement rapide de l’ordre à notre frontière partagée », s’est félicité Donald Tusk, tout en assurant que l’UE « n’attendait de personne de garder ses frontières » à sa place.
En contrepartie, « le processus d’adhésion (de la Turquie) doit être redynamisé », a-t-il ajouté, confirmant que le chapitre 17 des négociations d’adhésion (politiques économiques et monétaires) allait être ouvert.
Ce sommet « ne nous amènera pas à oublier les divergences qui subsistent encore avec la Turquie sur les droits de l’homme ou la liberté de la presse, nous y reviendrons », a prévenu Jean-Claude Juncker.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a lui salué « un jour historique ». « Je suis heureux de voir que tous mes collègues en Europe sont d’accord sur le fait que la Turquie et l’UE ont le même destin », a-t-il déclaré à l’issue du sommet.
(Source : Huffington Post, repris par l’Observatoire des gaspillages le 6/12/2015)