Par Michel Geoffroy, auteur de : Le Crépuscule des Lumières, Immigration de masse. L’assimilation impossible, La Super-classe mondiale contre les peuples et La Nouvelle guerre des mondes ♦ Le Covid a l’avantage de vampiriser tout débat politique. Ses vagues successives et opportunes permettent de détourner l’attention à quelques mois de l’élection présidentielle. Le Covid permet aussi de mettre en place une société du contrôle où les opposés au tout-vaccinal – a priori donc les Français qui ne voteront pas pour le président sortant – se trouvent marginalisés. Et peut-être demain interdits de bureau de vote, faute de passe sanitaire valide. Mais en vérité, une fois dissipé ce brouillard covidien, on serait bien en peine de citer un quelconque résultat positif à mettre à l’actif d’Emmanuel Macron. Retour sur cinq calamiteuses années.
La France en tête… pour l’insécurité !
Le bilan sécuritaire d’Emmanuel Macron place la France en tête des pays où… l’insécurité galope, où les agressions contre les citoyens mais aussi contre les policiers, les pompiers et les personnels de santé sont devenues monnaie courante. La France est le premier pays européen pour le nombre d’homicides et de victimes d’attentats. Et les zones de non-droit se multiplient comme les actes antichrétiens.
Mais si le pouvoir s’est révélé incapable de garantir la sécurité des Français, depuis 2017 les législations et mesures liberticides se sont en revanche multipliées notamment à l’encontre des dissidents. Contrôle de l’information, relations douteuses du pouvoir avec les GAFAM dans la censure d’Internet, état d’urgence à répétition, harcèlement judiciaire des opposants, répression violente du mouvement des Gilets jaunes, Parlement réduit au rôle de chambre d’enregistrement, le quinquennat d’Emmanuel Macron se signale par sa pente postdémocratique et autoritaire caractérisée.
Au point que 43 % des personnes interrogées estiment vivre désormais en dictature[1] !
Frontières ouvertes pour l’immigration
Le bilan migratoire est tout aussi catastrophique et la France a continué « d’accueillir » de plus belle toute la misère du monde.
Le taux de reconduite à la frontière n’a cessé de diminuer, comme l’a relevé la Cour des comptes, et l’actualité abonde de ces étrangers en situation irrégulière, n’ayant aucune raison valable de résider en France, qui défrayent la chronique des faits divers et que l’on n’a pas expulsés.
Le ministre de l’Intérieur admet que l’immigration irrégulière s’établit à au moins 700 000 personnes, comme si de rien n’était.
Et les tentatives présidentielles surmédiatisées d’instaurer un islam de France ont avorté.
Il ne faut donc pas s’étonner si 61 % des personnes interrogées estiment que le Grand Remplacement va intervenir en France et que 67 % s’en inquiètent[2] !
Un désastre diplomatique
Sur le plan diplomatique, qui est, faut-il le rappeler, le « domaine réservé » du président, le bilan est affligeant.
La France s’est rangée en tout dans le camp atlantiste et, en Europe, elle est devenue l’ombre portée de l’Allemagne, le petit caniche de Mme Merkel. Sans gagner grand-chose en échange, comme l’a rappelé la vente avortée de sous-marins à l’Australie, sinon des affronts à répétition.
Emmanuel Macron a beaucoup parlé mais les effets du verbe présidentiel ont été nuls à la différence du verbe gaullien. Ses initiatives n’ont débouché sur rien, comme, par exemple, au Liban. Emmanuel Macron a évoqué la « mort cérébrale » de l’OTAN, mais il n’en a tiré aucune conséquence concrète. Sa lettre aux Européens, personne ne l’a lue.
En fait, la France est devenue la risée du monde de façon pire encore que sous François Hollande. Et même en Afrique, où des soldats français meurent on ne sait plus trop pourquoi désormais, la France est de plus en plus ouvertement conspuée, sinon chassée.
Visite en Russie. Macron voyage mais n’obtient rien de personne
Sous Emmanuel Macron, la France lâche prise sur tout : sur le spatial, sur le nucléaire, sur l’eau, sur l’énergie, sur l’agriculture, sur la francophonie ou sur les DOM TOM.
62 % des personnes interrogées pensent donc que notre pays est en déclin[3].
Tout va bien pour… les super-riches !
Sur le plan économique et social, la France est devenue un gigantesque chantier, dans le sens péjoratif du terme. En macronie tout est en chantier, tout est en « réforme » mais rien n’est achevé et surtout rien ne produit les résultats promis. Tout devient chaotique.
Selon les sondages une majorité de Français estime que sa situation personnelle ne s’est pas améliorée[4] depuis 2017, bien au contraire. De fait, la plupart des questions qui ont provoqué la révolte des Gilets jaunes ne sont toujours pas résolues, alors même que l’inflation est de retour, malgré les monologues présidentiels du Grand Débat national ou les mesurettes gouvernementales de circonstance.
Inutile de rappeler l’explosion de la dette française, évidemment, ni la vente à la découpe de notre patrimoine industriel, une spécialité macronienne inaugurée avec Alstom. Le discours présidentiel sur la start-up nation ne saurait cacher la désindustrialisation française et les pertes d’emplois durables !
Depuis 2017, la Bourse, les milliardaires et les lobbys minoritaires se portent très bien, mais pas les Français !
Un naufrage politique
Le bilan politique d’Emmanuel Macron n’est guère plus brillant.
LREM n’est pas parvenu à s’implanter en France : il est resté un parti factice qui n’existe que par le jeu du scrutin majoritaire et par la propagande médiatique.
LREM n’a cessé de perdre les élections locales et n’est pas parvenu à battre le RN lors des élections régionales. Aucune personnalité politique d’envergure n’a émergé du magma LREM. Et la plupart des ministres, aux attributions obscures, restent inconnus de nos concitoyens.
Circonstance aggravante, les sondages montrent au surplus une défiance persistante vis-à-vis de la personne d’Emmanuel Macron qui n’a jamais manqué, il est vrai, une occasion de critiquer les Français et d’accuser la France de tous les crimes.
Covid : la France désarmée
Enfin la gestion de l’épidémie de Covid – la fameuse guerre annoncée par Emmanuel Macron le 16 mars 2020 – n’a pas non plus convaincu.
La France a le triste privilège d’être le seul membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies à n’avoir pas été capable de développer un vaccin en propre. Malgré tous les comités Théodule et conseils de défense derrière lesquels le pouvoir s’est caché depuis 2020, en réalité, il n’a fait que copier les pays voisins, souvent avec retard.
L’épidémie a surtout révélé l’affaiblissement et la paupérisation de notre appareil de santé publique, la dépendance française à l’égard de l’étranger et l’impréparation nationale vis-à-vis d’une crise majeure.
Si tout ne relève pas de la responsabilité d’Emmanuel Macron, personne n’a oublié les contradictions et mensonges présidentiels ou gouvernementaux à répétition : les masques ne servent à rien, puis deviennent obligatoires ; le vaccin ne sera pas obligatoire puis il le devient ; le passe sanitaire ne perdra pas sa validité, on ne vaccinera pas les enfants, vaccinés on retrouvera une vie normale, etc.
2017-2021 : un quinquennat pour rien
Depuis 2017 Emmanuel Macron a beaucoup communiqué, y compris en anglais, car il est beau parleur. Et puis c’est facile quand on a les médias de grand chemin, les lobbys et Davos avec soi.
Mais la politique, du moins la grande, ne se réduit pas aux discours, aux commémorations à répétition ni aux cérémonies au Panthéon. A fortiori dans le monde dangereux et polycentrique dans lequel nous sommes entrés au xxie siècle.
La propagande covidienne omniprésente ne peut faire oublier qu’Emmanuel Macron a échoué, comme ses prédécesseurs, à garantir la sécurité, la prospérité et la pérennité des Français, même s’il a réussi comme oligarque. Un échec d’autant plus cuisant qu’il disposait, lui, de tout ce qui reste de pouvoir de nos jours à un chef d’État en Europe. Et qu’il bénéficiait d’une absence quasi totale d’opposition.
En 2022, il faudra tirer toutes les conséquences de ce désastre. De ce nouveau quinquennat pour rien.
Michel Geoffroy
09/12/2021
Notes
[1] Sondage IFOP pour Le JDD réalisé les 11 et 12 août 2021.
[2] Sondage Harris Interactive pour Challenges réalisé les 16 et 17 octobre 2021.
[3] Sondage réalisé par l’institut CSA pour CNews les 14 et 15 septembre 2021.
[4] 57 % des personnes interrogées ont le sentiment que leur pouvoir d’achat a baissé depuis 2017 ; c’est la hausse du coût de la vie qui est particulièrement pointée (sondage « L’Opinion en direct » d’Elabe pour BFMTV, réalisé les 18 et 19 octobre 2021).
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