Conséquence de la quasi-disparition des prêts bancaires et de l’atonie de la production/consommation depuis sept années, les entreprises françaises sont arrivées à un point de non retour.
Après avoir rogné durant des années sur leurs marges, elles sont acculées à la faillite. Les défaillances d’entreprises au 3e trimestre 2013 sont revenues au niveau de 2009, avec 12.790 entreprises en dépôt de bilan et 13.140 jugements.
Le troisième trimestre (juillet catastrophique, légère amélioration en août non significative car due aux congés, stabilisation en septembre) reproduit le scénario du deuxième trimestre, d’un mois d’avril catastrophique (+ 16%) suivi de deux mois compliqués (+4%). Avec 90% des défaillances, ce sont les TPE (moins de dix salariés) qui payent le prix fort mais les PME ne sont pas épargnées : 112 de plus de 50 salariés ont disparu.
Le nombre d’emplois concernés par des procédures collectives atteint 53.000, avec seulement 6.000 préservations d’emploi. Depuis plusieurs mois déjà, ce sont les métiers orientés vers le particulier, affectés par la panne de consommation (faute de revenus disponibles suffisants) qui sont les plus fragilisés.
Géographiquement, le Nord-Pas-de-Calais enregistre une forte augmentation (+30%) mais le Centre, l’Aquitaine et même l’Alsace sont touchés (+16%). Dans les volumes évidemment moindres, la Corse et la Lorraine sont les plus touchées (+65%).
Source : Faits & Documents, 1er-15 novembre 2013